Au Gabon, les militaires ont expliqué les raisons du renversement du chef de l’État, Ali Bongo. En plus de le déposer du pouvoir, ils ont annulé le résultat des élections générales qui le désignaient vainqueur. Ali Bongo se trouve dans une situation de détresse, des vidéos de lui circulent sur les réseaux sociaux où il semble perdu. Des manifestations de soutien aux putschistes ont été organisées à travers le pays.

Le général Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine, est pressenti pour prendre la tête du pays. Il a expliqué au journal Le Monde les raisons de la prise de pouvoir par l’armée : « Il n’avait pas le droit de faire un troisième mandat, la Constitution a été bafouée, le mode d’élection lui-même n’était pas bon. Donc l’armée a décidé de tourner la page, de prendre ses responsabilités ».

Quant au sort du Président déchu, les militaires affirment qu’il jouira de tous ses droits et sera traité comme un citoyen normal. L’international réagit à la situation, notamment en France. Jean-Luc Mélenchon, chef de la France Insoumise, a commenté : « À présent, le Gabon n’a pu se débarrasser de sa marionnette présidentielle que par une intervention de ses militaires ».

Mélenchon a également critiqué Emmanuel Macron pour son soutien à Ali Bongo : « Macron aura, encore une fois, compromis la France dans un soutien jusqu’au bout à l’insupportable. Les Africains tournent la page ». François Hollande, l’ex-président français, a déploré l’absence de réactions nettes de la part de la France lors du premier coup d’État au Mali. Pour l’instant, les militaires gabonais se préparent pour une réunion visant à désigner le chef de la Transition.