
Le maire de la Ville de Thiès, Dr Babacar Diop, a procédé, ce jeudi 24 juillet 2025, au lancement officiel des travaux d’installation de feux de circulation routière. Face à un trafic de plus en plus dense, il a souligné la nécessité de ces équipements pour sécuriser et fluidifier la mobilité urbaine. Il a rappelé que la dernière fois que la ville de Thiès a disposé de feux de circulation opérationnels remonte au mandat du maire Ousmane Ngom, entre 1960 et 1965, précisant que cela fait déjà 60 ans. La première phase du programme concerne cinq carrefours majeurs : le rond-point Stade Lat Dior, le rond-point EDK, le rond-point Gare routière, le rond-point Shell et le rond-point Stade Maniang Soumaré. Le maire a annoncé que la seconde phase dont le marché est déjà en cours de lancement, sera mise en œuvre en 2026. Elle couvrira la mairie de ville, la Place des défilés, le rond-point Ecobank-Passage à niveau, le carrefour du Commissariat central et le rond-point Nguinth sur la route de Tivaouane. Une troisième phase viendra compléter le programme et concernera le rond-point Hôpital régional, l’intersection du Robinet Bagarre, le rond-point Champ de course et le rond-point Station Sgf au quartier Hersent.
Ces travaux traduisent la volonté de la municipalité de moderniser la ville et de protéger chaque usager de la route. Le maire a ainsi invité les populations à veiller sur ces installations qui constituent un patrimoine collectif, regrettant déjà des comportements d’automobilistes ayant percuté certains lampadaires nouvellement installés dans le cadre de l’éclairage public.
Réitérant son ambition de changer le visage de Thiès, Dr Babacar Diop a insisté sur la nécessité de promouvoir une économie de la vie garantissant un logement décent, un cadre de vie sécurisé, des écoles, des services de santé et des équipements modernes. Il s’est engagé à combattre l’économie de la mort, caractérisée, selon lui, par la délinquance, la drogue, l’alcool et la fraude, qui détruisent la jeunesse et l’économie locale.
Il est également revenu sur les grands projets municipaux en cours, notamment la réhabilitation et l’aménagement de la voirie urbaine, la Place de France, l’avenue Caen, la Bibliothèque municipale, le Samu municipal, le Centre culturel, la Maison des cultures urbaines, la grande salle de cinéma, ainsi que la construction prochaine de parkings souterrains pour résoudre le problème du stationnement au centre-ville.
Dans le cadre de sa politique sociale ambitieuse, la municipalité a octroyé, cette année, 1089 bourses de formation aux élèves et étudiants thiessois. Elle mettra également en place une banque alimentaire de riz à l’Hôtel de ville pour soutenir les ménages vulnérables et accompagner les foyers religieux lors des cérémonies.
Dans le domaine de la santé, après le lancement de la Mutuelle de santé de la ville en partenariat avec l’Agence sénégalaise de la couverture sanitaire universelle (Sen-Csu), la municipalité signera bientôt une convention avec le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) pour accompagner le financement des femmes.
Dr Babacar Diop a conclu en saluant l’œuvre de feu Ousmane Ngom, maire de Thiès de 1960 à 1965, qui a marqué la ville par son engagement à une époque où elle manquait d’infrastructures. Il a rappelé que la solidarité, l’entraide et l’empathie doivent rester les piliers du développement de Thiès pour en faire une ville durable, intelligente, moderne, écologique et habitable. «Les Etats ont des pères fondateurs, mais les villes ont des maires fondateurs. Ousmane Ngom est un maire fondateur», dira-t-il.
Par Cheikh CAMARA – cheikh.camara@lequotidien.sn