La récente annonce du ministre du Commerce et de l’Industrie, concernant la suspension de l’importation de la friperie, n’a pas fait l’unanimité au Sénégal. Cette décision survient dans un contexte économique où le pays fait face à une dépendance critique, avec plus de 2 500 produits importés représentant plus de 6 000 milliards de francs CFA. Une situation qui suscite de vives réactions, notamment de la part des Sénégalais, qui dépendent en grande partie de ces importations, notamment dans le secteur de la friperie.


Ibrahima Thiam, secrétaire d’État au Développement des PME-PMI, a été l’invité du « Jury du dimanche » et a répondu aux préoccupations soulevées par cette mesure. Selon lui, l’objectif de l’État est de réduire cette dépendance et de construire une économie plus compétitive, capable de répondre à la demande locale, tout en visant les marchés sous-régionaux et internationaux. « Ce n’est pas une question d’autorité, mais de réorganiser notre politique économique », a-t-il expliqué. Le ministre précise que le gouvernement, sous les orientations du président et du Premier ministre, est déterminé à trouver des solutions concertées et à écouter tous les acteurs économiques impliqués.

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Ibrahima Thiam insiste sur le fait que cette démarche n’est pas dictée par des pressions extérieures, mais relève d’une volonté de bâtir une économie durable et indépendante. Il a souligné que, bien que des débats et divergences puissent survenir, l’État continuera d’agir dans l’intérêt du peuple sénégalais, élu démocratiquement à 54 % au premier tour.

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