
En fin de contrat avec Angers, Ibrahima Niane a écopé d’une suspension de deux ans à la suite d’un test positif à la Mdma, intervenu après un match en mai 2023. L’attaquant sénégalais conteste toute prise volontaire et a entrepris une requête devant le Conseil d’Etat.
D’ordinaire, son mois de juillet est rythmé par les séances de préparation physique, les stages ici ou là, et des matchs amicaux. Le quotidien de centaines de footballeurs en Ligue 1 et Ligue 2, avant d’attaquer véritablement la saison en août. Mais cette année, Ibrahima Niane passe son été au Sénégal, son pays de naissance, auprès de sa famille. L’attaquant n’a plus de club. Et n’est pas près d’en retrouver un, avec cette suspension pour dopage de deux ans qui court jusqu’en mars 2027.
C’est en effet le 21 mai dernier que l’attaquant sénégalais (26 ans) a été suspendu pour deux ans par l’Agence française de lutte contre le dopage (Afld) après un contrôle positif à la Mdma, une molécule contenue dans l’ecstasy, après un match de Ligue 1, le 21 mars 2023, entre Angers et Reims (2-2). L’avant-centre était alors prêté par le Fc Metz aux Scoïstes.
La sanction a surpris. Premièrement, parce que le football ne présente que peu de cas positifs. En 2024, l’Afld n’a recensé que deux tests positifs sur les 1683 effectués. Mais surtout en raison de la substance mise en cause, rarissime dans le monde du dopage : la Mdma, principe actif d’une drogue.
Mais l’ex-international sénégalais U20 ne perd pas espoir à l’idée de prouver qu’il n’est pas un consommateur intentionnel, et encore moins habituel.
Durant deux ans, le natif de Mbour a bataillé d’arrache-pied pour démontrer la thèse d’une prise involontaire, et d’une exposition la veille du match «avant le seuil de 23h 59». Le concerné s’est attaché pour cela les services de l’avocat spécialiste Benjamin Cabagno, ou encore ceux d’un toxicologue chevronné. En vain.
Le clan Ibrahima Niane ne lâche pas prise
Car, la thèse de l’exposition le jour du match n’a pu être totalement écartée par l’Agence antidopage. Même les témoignages de son agent et de son coéquipier et partenaire de chambre à l’hôtel à Reims n’ont pas suffi. Ces derniers ont déclaré l’avoir trouvé particulièrement agité la veille du match (un signe de la consommation de la substance détectée dans son urine).
Actuellement sans club, le clan du joueur s’active pour lui trouver preneur. Ses avocats ont tenté une action dans l’optique de faire suspendre la décision de l’Afld. Sans succès. Une autre a été lancée, informe La Provence. Cependant, celle-ci n’aboutira pas avant la fin de l’année ou début 2026. «Il veut prouver qu’il n’est pas un drogué», a déclaré un proche. Le combat se poursuit donc.
Avec Le Parisien