Ancien ministre du Développement communautaire et en charge de la distribution des kits alimentaires destinés à la lutte contre le Covid-19, Mansour Faye rejette toutes les accusations formulées contre lui et contenues dans le rapport 2022 de l’Ofnac. M. Faye estime n’avoir rien à se reprocher au point de remettre en cause sa gestion des fonds Covid.

L’ancien ministre Mansour Faye n’a pas trop attendu pour réagir à la publication du rapport 2022 de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Ministre du Développement communautaire et de l’équité d’alors, Mansour Faye est monté hier au créneau pour rejeter les accusations formulées contre lui. A travers une réaction sur les ondes de la radio privée Rfm, l’ancien ministre dont les services s’étaient occupés de la distribution des kits alimentaires, lors de la lutte contre le Covid à l’aide de fonds publics dégagés par le gouvernement à cet effet, déclare : «Je n’ai rien à dire, parce qu’il n’y a rien. Rien à signaler, parce que moi, je n’ai jamais été ni appelé, ni convoqué, ni entendu par quelconque entité, relativement au Programme d’appui alimentaire du Covid-19. Jamais ! Ni par l’Ofnac, ni par la Cour des comptes, ni par aucune autre institution. Jamais appelé, jamais entendu, jamais convoqué.»
Se considérant toujours innocent, le beau-frère de l’ancien président de la République, Macky Sall, a soutenu : «la seule entité qui en a fait état, à ma connaissance, c’était la Cour des comptes, sur de supposées surfacturations qui n’existent pas, puisque le référentiel évoqué par le vérificateur était un arrêté de 2013 qui était caduc en 2020. Donc, en aucune façon il ne peut y avoir des surfacturations évoquées à l’époque. A part cela, je n’ai pas entendu autre chose concernant l’opération de distribution de riz lors du Covid», explique l’ancien ministre.

Le premier magistrat de la ville de Saint-Louis ne craint pas d’éventuelles poursuites. Aussi cela transparaît-il dans ses propos quand il affirme : «Non, je ne peux pas faire l’objet d’une poursuite ou d’un contrôle, parce qu’avec l’histoire du Covid, ça s’est très bien passé et je suis toujours au Sénégal.»
Pour rappel, la publication des rapports de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), de 2019 à 2023, est une directive du président de la République Bassirou Diomaye Faye. Ce qui a amené l’Ofnac à rendre publics ces dits documents.

Mais auparavant, il y a quelques années de cela, dans son rapport 2021 relatif à la gestion des fonds destinés à la lutte contre le Covid (1000 milliards), la Cour des comptes avait recommandé aux autorités de l’Etat d’engager des poursuites judiciaires contre les personnes épinglées.