A quelques heures du quart de finale de la Can U17 très attendu face à la Côte d’Ivoire, le sélectionneur du Sénégal, Pape Ibrahima Faye, a fait face à la presse. Morceaux choisis.Bilan premier tour

«Je félicite les joueurs pour cette qualification en quart de finale. On respecte toutes les équipes, même la Somalie, qui a été éliminée. Tous ont fourni des efforts qu’il faut saluer. Nous aussi, on a travaillé dur. Aujourd’­hui, on est en quart, et on va affronter une équipe comme la Côte d’Ivoire. On défendra ardemment notre chan­ce pour continuer l’aventure.»

Duel meilleure attaque-meilleure défense
«Ce sont des rapports de force. On va essayer de mettre nos forces en avant. Ce qu’on a acquis jusqu’ici, c’est d’abord une bonne défense. Main­tenant, l’objectif est de ne pas encaisser de buts, tout en améliorant notre secteur offensif. On travaille dans ce sens.»

Inefficacité offensive
«Contre la Somalie, malheureusement, il y avait une charge émotionnelle. Trop de pression pesait sur eux. Les gens voulaient absolument qu’on batte la Somalie avec un score large. Mais le football, c’est aussi l’imprévisibilité. La réalité d’aujourd’hui peut ne plus être celle de demain. Cette pression a amené les jeunes à se précipiter. Mais c’est une expérience de plus pour apprendre. On s’attend à du jeu, à un football offensif, pour faire plaisir aux amateurs. Nous sommes avec des enfants, pas avec des adultes qui jouent avec des calculs d’intérêts. On est dans le jeu, et on va jouer comme des enfants : avec envie, liberté et courage.»

Statut de favori en tant que champion d’Afrique
«Je n’ai encore rien gagné. Je ne suis pas un champion. Les jeunes qui sont là aujourd’hui n’étaient pas là avant, à part Sory, le rescapé, qui était souvent remplaçant. Aujourd’hui, j’ai faim. J’ai envie de gagner quelque chose, vraiment.»

Une pression particulière liée à la défaite des seniors à la Can ?
«Non, je ne dors pas sur l’histoire. Ce n’est pas le même contexte, ni les mêmes joueurs ni les mêmes enjeux. Pour nous, ça peut évoquer un fait marquant, mais aujourd’hui, c’est une autre réalité. On affronte la Côte d’Ivoire, mais on aurait aussi bien pu jouer contre la Zambie ou un autre pays. On est là pour affronter tout le monde, sans aucune fixation sur une Nation en particulier. Cela ne change rien pour nous. D’ailleurs, cette histoire de match des seniors, on l’a déjà oubliée. Nous sommes ici pour jouer la Can U17.»

Côte d’Ivoire bête noire du Sénégal
«Je suis l’entraîneur de cette équipe et je transmets mon état d’esprit. Je vous le dis : je n’ai peur de personne, croyez-moi. Je crois en la réussite. Je suis un sportif, très fair-play. Si la Côte d’Ivoire gagne, je leur dirai bravo. Mais nous, nous ne sommes pas ici en victimes expiatoires. Nous sommes là pour gagner, pour battre la Côte d’Ivoire et poursuivre notre chemin.»