Une nouvelle tragédie en mer a frappé la Corne de l’Afrique, alors qu’au moins 38 migrants, dont des enfants, ont perdu la vie dans le naufrage de leur embarcation au large de Djibouti, a annoncé mardi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’ambassade éthiopienne à Djibouti a précisé que les victimes étaient des Éthiopiens, confirmant ainsi l’identité des migrants.

Selon les informations fournies par l’ambassade, l’embarcation transportait environ 60 migrants éthiopiens en direction du Yémen lorsque le drame s’est produit, avec 38 personnes tragiquement décédées suite au chavirement de l’embarcation. L’OIM a rapporté la découverte de 38 corps, incluant des enfants, ainsi que la présence de 22 survivants et six personnes portées disparues et présumées mortes.

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La “route de l’Est”, utilisée par les migrants de la Corne de l’Afrique pour rejoindre l’Arabie saoudite via le Yémen en guerre, est connue comme l’une des routes migratoires les plus périlleuses et complexes d’Afrique et du monde. Depuis 2014, environ 1 000 personnes ont perdu la vie ou ont disparu en empruntant cette voie, selon l’OIM, mettant en lumière les dangers extrêmes auxquels sont confrontés les migrants dans leur quête d’une vie meilleure.

Outre les risques de naufrage, les migrants affrontent tout au long de leur parcours des dangers multiples, notamment la famine, les risques sanitaires, l’exploitation par des trafiquants et autres criminels, ainsi que le manque de soins médicaux, de nourriture, d’eau et d’abris, souligne l’organisation.

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Les Éthiopiens représentent une part importante des migrants empruntant la route de l’Est, dans l’espoir d’une vie meilleure en Arabie saoudite. Toutefois, malgré les dangers et les tragédies régulières, le nombre de migrants continuant de risquer leur vie dans ces voyages illégaux vers le Yémen ne cesse d’augmenter, ce qui soulève des préoccupations croissantes quant à la nécessité de trouver des solutions durables pour mettre fin à cette crise humanitaire en mer.

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