
Les amateurs de lutte ont retrouvé les arènes vendredi, avec le combat Lac 2-Ada Fass. Si certains ont salué cette reprise après un mois et demi de pause forcée, d’autres ont pesté contre les nouvelles mesures exigées par les autorités. Suffisant pour le Cng de convoquer une réunion pour évaluer avec les acteurs cette première journée de reprise.Par Amadou MBODJI –
Après un mois et demi de trêve forcée, la lutte avec frappe a connu, ce vendredi, à travers le combat Lac 2-Ada Fass, sa première journée d’après-reprise, dans un contexte lié aux nouvelles mesures exigées par les autorités. Un premier bilan mitigé si on se fie aux complaintes distillées par certains acteurs du «sport de chez nous» qui continuent de pester contre les nouvelles directives concernant l’organisation des combats.
S’appuyant sur le combat-test du 4 avril, beaucoup ont fustigé l’heure du «grand combat», à savoir 18h 30. Des promoteurs, amateurs, chroniqueurs, anciens lutteurs n’ont pas été emballés par ces nouvelles dispositions qui «enlèvent le charme de la lutte».
C’est le cas de Fadam 2 de Bantamba Tv : «cela ne participe pas au développement de la lutte. Les neuf combats du jour ont été bâclés pour rester dans les temps. Ce n’est pas bien pour le charme de la lutte, mais aussi pour le promoteur qui n’a pas pu vendre plus de billets. L’heure du démarrage (15h 30) et de la fin des combats (18h 30) n’arrange ni les amateurs ni les promoteurs qui, si cela continue, n’investiront plus leur argent dans l’arène», a fait savoir l’ancien lutteur dans un live sur sa chaîne YouTube, relayé par wiwsport.
Promoteur de lutte, Fallou Ndiaye confirme les dires de Fadam 2 et fait une grosse annonce : «Il me reste deux journées à organiser et je ferai tout pour les tenir. Mais après, je vais me retirer, car je ne peux pas continuer dans ces conditions.»
Dans la même veine, Jamaïcain de Jam Production souligne qu’à «18h 30, certains amateurs continuent d’arriver au stade. Donc ils risquent de ne pas assister au grand combat. Les promoteurs doivent se réunir pour discuter de cette mesure».
Au micro de Mprod, notre confrère Malick Thiandoum affirme de son côté que «les mesures prises par l’autorité sont impopulaires et non conformes aux réalités de la lutte. C’était une journée-test et je pense que la moindre des choses, c’est d’évaluer pour voir ce qui n’a pas marché afin que la lutte retrouve son charme».
Justement, dans un souci d’anticiper, le Cng a prévu aujourd’hui «une réunion d’évaluation du gala du 4 avril 2025», comme mentionné dans l’invitation dont nous avons copie, et où on peut lire : «Le Cng de lutte invite l’ensemble des acteurs de la lutte, ainsi que les représentants des Forces de l’ordre, à une réunion d’évaluation du gala du 4 avril 2025, le lundi 7 avril 2025 à 11h 00 à l’Arène nationale. Votre présence est vivement souhaitée afin de faire un bilan global de l’événement et d’identifier les axes d’amélioration pour les prochaines éditions.»
En clair, au cours des travaux où il sera question de se réajuster, «d’identifier les axes d’amélioration», sûrement la complainte du «monde la lutte» sera prise en compte par l’équipe du président Malick Ngom, qui va s’en remettre aux autorités.
ambodji@lequotidien.sn