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Le rapport de la Cour des comptes, portant sur la gestion des Finances publiques, durant la période allant de l’année 2019 à celle de 2024, fait l’objet de rejet de la part de l’Alliance pour la République (Apr). Le parti de l’ex-Président Macky Sall accuse le gouvernement d’avoir fait dans la manipulation, à travers la publication dudit rapport, pour discréditer le régime précédent. Les responsables de ce parti l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse tenue hier à leur siège, à Mermoz.
Par Amadou MBODJI – Le rapport de la Cour des comptes, portant sur la gestion des deniers publics, de 2019 à 2024, continue de soulever des vagues. Dans le document, les magistrats de l’institution de contrôle ont embouché la même trompette que le Premier ministre, Ousmane Sonko, qui, en présentant le rapport de l’Igf, en septembre 2024, a qualifié de «falsification» des chiffres de l’économie par le régime de Macky Sall. Ce que contredisent les responsables de l’Apr qui rejettent catégoriquement les conclusions de la Cour des comptes. Se démarquant de la position du régime en place, les membres de l’Apr, à travers un texte lu par l’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, voient derrière la publication du rapport, une «machination politique» orchestrée, selon eux, par le Pm.
Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des Finances publiques entre 2019 et 2024 a fait l’objet d’une conférence de presse de l’Alliance pour la République (Apr). Dans une intervention musclée, le parti du Président Macky Sall s’insurge contre ce qu’elle qualifie de «machination politicienne» orchestrée par le Premier ministre, Ousmane Sonko, pour masquer l’«échec annoncé» du gouvernement actuel. Si l’on se fie aux arguments du parti de l’ex-Président Macky Sall, ce rapport «n’a pas respecté le principe du contradictoire», aucun ancien ministre des Finances n’ayant été consulté.
De plus, l’Apr s’interroge sur la modification, en cours de route, de la composition de la mission d’audit, laissant entendre une volonté de «truquer» les résultats.
Une contradiction majeure est soulevée par les anciens tenants du pouvoir. Ces derniers indiquent que le ministre de la Justice a déjà annoncé des poursuites, bien que le rapport ne mentionne aucun détournement avéré ni de demande de sanction judiciaire.
«Par quelle alchimie le gouvernement a-t-il déterminé des coupables sans que la Cour elle-même ne le fasse ?», c’est la question que se pose le parti en y voyant une tentative de «criminalisation politique» de l’ancien régime.
Un «agenda de destruction du Sénégal» est ce que tente de poursuivre le régime en place, charge l’Apr, en accusant le Pm d’en «être l’auteur», après avoir «sapé les fondements de l’unité nationale» lorsqu’il était dans l’opposition.
Les Apéristes qualifient ce rapport d’«écran de fumée visant à masquer l’incapacité du gouvernement à répondre aux attentes des Sénégalais». «Le paiement des salaires, des bourses, du service de la dette… tout est à l’arrêt. Après bientôt un an au pouvoir, ils continuent de chercher des boucs émissaires», assènent-ils.
Selon eux, plusieurs «contradictions» et «approximations» sont contenues dans le document. Parmi celles-ci, ils citent «l’absence de réserves sur les recettes et dépenses publiques», alors que le gouvernement parle de «faillite». A cela, ils ajoutent une analyse de la dette extérieure jugée «biaisée», avec des comparaisons faites sur des bases «erronées».
«L’intégration du financement intérieur privé dans la dette publique, une méthode qualifiée, selon eux, de «peu orthodoxe», avant de noter que «des chiffres contradictoires entre le rapport du ministère des Finances actuel et ceux des années précédentes» qui sont «validés par la même Cour des comptes».
L’Apr met en garde en disant que cette gestion «hasardeuse» de la communication financière «pourrait avoir de graves conséquences sur l’image du Sénégal à l’international, notamment en matière de négociations avec les partenaires financiers et les institutions de crédit».
Affaire Farba Ngom
Me Oumar Youm, un des avocats du député Farba Ngom, a évoqué l’affaire de blanchiment supposé d’argent pour laquelle son client était convoqué au Pjf, hier. Il a déploré le non-respect des droits du député lors de la levée de son immunité parlementaire. Evitant de violer le secret de l’instruction, Me Youm a dénoncé l’acharnement dont fait l’objet M. Ngom de la part du pouvoir. Il a renvoyé les militants à la perquisition du verger du député en Septembre 2024 à son insu. Une façon pour lui de démontré que les difficultés que Farba Ngom traversent actuellement ont commencé depuis cet incident. Il renseigne que son client, suite à cela, avait déposé une plainte sans que celle-ci n’ait connu jusqu’ici une suite.
ambodji@lequotidien.sn