La première matinée du procès de Lamine Diack, ce lundi au palais de justice de Paris, a été pour l’essentiel consacrée à un rappel des faits qui ont entraîné la comparution devant la 32e chambre correctionnelle de l’ancien président de l’IAAF et de ses co-prévenus. Lamine Diack, qui avait fêté la veille ses 87 ans, a refusé de s’exprimer devant la presse, déclarant en souriant « ça fait cinq ans que je me tais », mais laissant la parole à ses avocats.

« Notre client est serein, déterminé, tranquille. Prêt à répondre avec toute la sincérité qui est la sienne, mais aussi avec toute la précision nécessaire à l’ensemble des questions qui lui seront posées », a ainsi déclaré Me William Bourdon en mêlée de presse.

« Dans ce dossier, explique-t-il dans les colonnes de L’Equipe visité par Senego, « le parquet a voulu installer un univers de corruption. Et quand on veut constituer un univers de corruption, et c’est de bonne guerre d’une certaine façon, ça s’opère par des rapprochements intellectuels, des rapprochements chronologiques… Mais enfin, il y a encore beaucoup de flou dans ce dossier qui subsiste. Et, me semble-t-il, le tribunal, constatant le caractère permanent de ce flou et les approximations ou les imprécisions qui sont contenues dans le réquisitoire du parquet, devrait, comme nous allons le faire, tirer toutes les conséquences de la déconstruction des charges à laquelle nous allons nous atteler pendant toute l’audience ».