Des milliers de manifestants, dans une atmosphère tendue, ont pris d’assaut l’ambassade de France à Niamey, la capitale du Niger. Ces individus, apparemment partisans des putschistes militaires sous la direction du général Tiani, ont exprimé leur désapprobation envers la France tout en brandissant des drapeaux russes. La France, par la voix du président Emmanuel Macron, a fermement condamné ces actes et a rappelé les obligations internationales du Niger en termes de sécurité des représentations diplomatiques.

Ces manifestants se sont rassemblés lors d’un événement de soutien aux militaires putschistes du général Tiani, responsables du renversement du président élu, Mohamed Bazoum. « On veut que la France dégage », c’est le cri de Hassane, un manifestant. « Ça fait 60 ans que la France dicte ses volontés aux Africains. Il faut que cela cesse. Il faut que le Niger retrouve sa souveraineté. Grâce au général Tiani, ce sera bientôt le cas! », a-t-il proclamé.

Dans le même registre, Abdoulaye, revêtu d’un drapeau russe, a clamé : « Nous voulons la Russie. Nous voulons des partenaires pour nous accompagner dans notre indépendance. Nous voulons suivre l’exemple de nos cousins du Mali et du Burkina ». La plaque identifiant l’ambassade de France a été arrachée et piétinée, pour être ensuite remplacée par des drapeaux russes et nigériens, selon l’AFP.

La réaction de la France face à ces événements n’a pas tardé. « La France répliquera de manière immédiate et intraitable en cas d’attaque contre ses ressortissants », a assuré l’Élysée, ajoutant que le Niger a l’obligation d’assurer la sécurité des enceintes diplomatiques et consulaires en vertu des conventions de Vienne. Le ministère français des Affaires étrangères a également condamné les violences, appelant les forces nigériennes à respecter leur obligation internationale.

L’Élysée a insisté sur la position inébranlable de la France et de son président, Emmanuel Macron. « Emmanuel Macron ne tolérera aucune attaque contre la France et ses intérêts », a souligné l’Élysée ce dimanche, alors que des manifestants continuaient à se rassembler devant l’ambassade de France à Niamey, certains essayant même d’y pénétrer.