Des militaires putschistes ont renversé le régime en place au Gabon le mercredi 30 août, mettant un terme à la présidence d’Ali Bongo. Ce coup d’État, qui a provoqué des manifestations de joie à travers le pays, est dirigé par le général Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine.
Le Gabon, un pays d’Afrique centrale riche en pétrole, était dirigé par la famille Bongo depuis plus de 55 ans. Ce coup d’État a été condamné par l’Union africaine et la France. L’opposition dénonce régulièrement la ‘dynastie Bongo’ dans un pays où la corruption est endémique.
Le général Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine, a été officiellement nommé ‘président de la transition’. Les putschistes ont annoncé la mise en place d’un régime de ‘transition’, sans préciser sa durée.
Les putschistes ont également rétabli l’accès à Internet et ordonné la reprise de la diffusion des médias français RFI, France 24 et TV5 Monde, qui avaient été suspendus par le gouvernement d’Ali Bongo. Cependant, ils ont maintenu le couvre-feu en vigueur et les frontières du pays restent fermées.
Le président déchu Ali Bongo apparaît décontenancé dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Son fils, Noureddin Bongo Valentin, a été arrêté pour ‘haute trahison’ ainsi que six autres hauts responsables de la présidence. Dans les rues de Libreville et de Port-Gentil, des foules joyeuses ont célébré ‘la libération du Gabon’.