
Yvan Colonna avait été reconnu coupable de l’assassinat du préfet de Corse-du-Sud, Claude Erignac, perpétré le 6 février 1998.
Yvan Colonna est mort. Le détenu corse, très grièvement blessé par un autre détenu qui s’était acharné sur lui à la prison d’Arles le 2 mars et qui se trouvait depuis dans le coma, est décédé ce lundi à Marseille, confirment au Parisien plusieurs sources concordantes. Il était en prison depuis 2003, pour l’assassinat du préfet Erignac. Durant son procès et pendant de nombreuses années, le berger et miliant nationaliste de Cargèse n’a cessé de clamer son innocence.
Yvan Colonna est mort à l’âge de 61 ans après plus de deux semaines passées dans le coma, a annoncé l’avocat de la famille auprès de BFMTV ce lundi. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, il avait été violemment agressé par un autre détenu à la prison d’Arles le 2 mars dernier. D’après nos informations, le co-détenu suspecté de l’avoir agressé avait été condamné pour association de malfaiteurs terroriste et était un ancien djihadiste en Afghanistan.
L’ancien berger corse avait été victime « d’une strangulation à main nues, puis d’un étouffement », avait expliqué le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau. Après avoir été hospitalisé à Arles (Bouches-du-Rhône), il avait été transféré à Marseille, où il était en coma post-anoxique, un type de coma consécutif à une privation d’oxygène dans le cerveau, selon le magistrat.
Pour sa famille, l’État « devra rendre des comptes »
Un des avocats d’Yvan Colonna, Me Sylvain Cormier, avait jugé « ahurissant » qu’alors que son client « est l’un des détenus les plus surveillés de France de par son statut (…) qui l’empêche d’être rapproché de ses proches en Corse, l’administration pénitentiaire se soit révélée incapable d’assurer sa protection élémentaire ».