Recueillis par Woury DIALLO -L’Asc Ville de Dakar conserve son titre de championne du Sénégal après avoir remporté la finale retour devant la Jeanne d’Arc (69-58), samedi à Marius Ndiaye. Confirmant ainsi son succès lors de la manche aller (62-58). Du coup, le club de la Municipalité va retrouver la Basketball Africa League (Bal), après une première expérience décevante. Avec Le Quotidien, leur coach, Libasse Faye, revient sur une saison qu’il considère comme «la plus difficile» de sa carrière.Cela représente quoi pour vous de remporter le championnat ?

Il y a eu beaucoup de choses derrière ce titre. Après la Bal, il y a eu énormément de choses qui se sont passées. Il y a eu une déception énorme après cette compétition. Il était difficile de remobiliser les gosses. Et il y avait énormément de problèmes par rapport à ça. A un moment, on était tentés d’arrêter. Mais les gens nous ont poussés et soutenus, les joueurs aussi. Et je profite de l’occasion pour les féliciter. Je leur tire mon chapeau. Ils m’ont vraiment soutenu pour qu’on continue cette aventure, avec au bout ce titre.

Comment avez-vous préparé les deux matchs de la finale ?
Nous avons misé sur la défense. La Jeanne d’Arc, c’est une équipe qui score beaucoup. Ils ont une machine offensive extrêmement huilée. Il nous fallait gripper cette machine en les freinant en attaque. Ce que nous avons pu faire durant les deux matchs. D’ailleurs, si vous voyez le score, cela traduit ce qu’on voulait faire.

Est-ce que le fait d’avoir gagné le premier match vous a facilité les choses ?
Bien sûr ! Mentalement, cela aide dans la préparation d’un match. Mais la finale se jouait sur ce match retour. Il y avait seulement un écart de quatre points. On savait qu’ils n’étaient pas abattus et qu’ils auraient à cœur de revenir en force. La Ja est l’une des équipes qui ont les meilleurs intérieurs du point de vue envergure. Il fallait les isoler pour qu’ils n’aient pas un impact dans le jeu.

Il était impensable de ne pas gagner le titre qui vous ouvre à nouveau les portes de la Bal ?
Ah oui ! Comme je l’ai dit, il y a des situations qu’on a vécues ici avec le groupe, il fallait les vivre pour les apprécier à leur juste valeur. On en avait fait un défi de gagner le championnat. A un moment donné, les dirigeants pensaient qu’il y avait une crise entre les joueurs et le staff, alors qu’on s’était parlé entre nous. Il y a eu des grincements de dents, mais on s’est retrouvés sur un idéal. On avait au départ un objectif, c’était le championnat. La Bal était un objectif intermédiaire qu’on a raté. Mais il ne fallait pas qu’on lâche.

Avec tous ces problèmes que vous avez connus et vécus, on peut dire que vous n’avez pas eu une saison facile ?
Depuis que je suis coach, c’est la saison la plus difficile de ma carrière. Il y a énormément de choses à dire par rapport à cela. Il faudra terminer la saison tranquillement, après on fera une évaluation et on prendra les décisions qu’il faudra.

Justement, ce sera quoi la suite, l’avenir sur le plan personnel ?
La saison n’est pas encore finie. On aura le temps d’analyser tout cela et prendre la décision qu’il faudra. Pour l’instant, il faut préparer le prochain match.
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