
Le Groupe parlementaire Takku wallu Senegaal et des députés non inscrits ont déposé, hier, un recours auprès du Conseil constitutionnel pour l’annulation de la loi d’interprétation de la loi d’amnistie votée par l’Assemblée nationale le 2 avril dernier. Par Amadou. MBODJI –
L’opposition parlementaire reste toujours opposée à la loi d’interprétation de la loi d’amnistie portée par le député Pastef et 5ème vice-président de l’Assemblée nationale, Amadou Bâ. C’est en effet hier que le Groupe parlementaire Takku Wallu Senegaal et des députés non inscrits ont déposé un recours en annulation de la loi d’interprétation Amadou Bâ. Cette démarche judiciaire des députés de l’opposition intervient une semaine après le vote, par l’Assemblée nationale, du texte controversé défendu, lors de la séance plénière, par les parlementaires de la majorité, sous la conduite de leur président de groupe, Mohamed Ayib Sélim Daffé.
En attendant la décision que vont prendre les 7 «Sages», les députés opposés à la majorité parlementaire avaient affiché leur détermination à attaquer la nouvelle loi dont les promoteurs avaient promis l’abrogation durant la campagne électorale des dernières Législatives anticipées du 17 novembre 2024. Leur collègue du parti Pastef, Amadou Bâ, avait déclaré à leur attention que leur recours risquait de ne pas aboutir. Le parlementaire «patriote» avait étayé son propos par le fait que la loi qu’il défend est conforme aux conventions internationales contre la torture ratifiées par l’Etat du Sénégal. Un avis loin d’être partagé au sein de l’opposition. Dans les rangs de celle-ci, on estime que cette loi n’est pas conforme à la Constitution au regard de son caractère partial contraire au principe d’égalité des citoyens devant la loi.
Des joutes oratoires de plusieurs heures, marquées par des incidents au sein de l’Hémicycle, avaient été notées lors de la séance plénière du mercredi 2 avril dernier.
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