En attendant la confirmation par le Comité électoral, on connaît, depuis jeudi, les noms des candidats qui vont briguer le fauteuil de président de la Fédération sénégalaise de football, le 2 août prochain. Petit aperçu sur les 5 «présidentiables».Par Hyacinthe DIANDY – Me Augustin Senghor : son profil, son expérience et ses résultats font la différence

Si on revisite le profil des différents candidats, sans surprise, Me Augustin Senghor sort du lot. Au-delà de son profil de juriste et ses qualités de management, le président sortant a aussi l’avantage d’une riche expérience à la tête du foot sénégalais qu’il dirige depuis 2009. Une expérience aussi à noter au niveau international (Caf, Fifa).
Côté résultats, il sera difficile de faire mieux que Me Senghor, qui a offert au Sénégal sa première Can Séniors et, cerise sur le gâteau, dans la même foulée, 4 autres trophées continentaux remportés en même temps (U17, U20, Chan, beach soccer).
En guise de réplique, ses adversaires vont à coup sûr mettre sur la table sa longévité, avec un 5e mandat visé. Reste à savoir si cet argument-bateau, venant surtout des «Facebookeurs» et des non-votants, va prospérer.

Mady Touré : un «jamais gagnant» qui veut gagner… enfin
En foot, on dira que c’est un «marquage à la culotte» entre Mady Touré et Me Senghor. Mais à chaque match, le président de l’Us Gorée arrive à s’échapper pour marquer le but vainqueur.
On comprend aujourd’hui l’envie du patron de Génération Foot de mettre fin à cette disette. Souvent battu par le «Manko» qui, aujourd’hui, est devenu «Tassaro», Mady Touré peut profiter de cette division, ou des voix dispersées, pour enfin s’installer à la tête du foot sénégalais. Mais pour y arriver, il faudra bien veiller au marquage de son «ami» et bourreau, pour qu’il ne s’échappe pas à nouveau.

Me Moustapha Kamara : une candidature-test
Il a été l’un des premiers à déclarer officiellement sa candidature. Une démarche qui a poussé d’ailleurs Me Moustapha Kamara à être un peu plus présent au Sénégal, afin de mener une campagne de proximité. Le fait d’être un peu loin de la gestion du foot sénégalais pourrait cependant être un handicap pour ce juriste «marseillais», fils de Tamba, et dont la candidature ressemble plus à un «test».

Abdoulaye Fall : le candidat sous-marin
Dans les coulisses, sa candidature résonnait souvent. Mais Abdoulaye Fall, qui a choisi de toujours cacher son jeu, a préféré mener une campagne en mode sous-marin.
Aujourd’hui, le financier a décidé de plonger avec le soutien (via un communiqué) de deux autres membres du Comex : Elimane Lam et Cheikh Seck. Et justement, sur ce chapitre, la dernière sortie du président du Jaraaf, appelant à l’unité, a de quoi surprendre pour un trio qui a été pourtant le premier à tourner le dos au «Manko». Comme pour expliquer le semblant de gêne du président des anciens internationaux qui, malgré un profil intéressant, a finalement décidé de se ranger derrière le président de l’équipe de Bambey. Le 2 août, c’est si loin… si près.

Aliou Goloko : le candidat du buzz ?
L’annonce de sa candidature à la présidence la Fsf en a surpris plus d’un. Car d’abord intervenant seulement à deux jours du dépôt des dossiers de candidatures.
Et ensuite concernant un candidat qui n’est connu officiellement dans un aucun club au Sénégal. D’où la question : que cherche Aliou Goloko à travers un tel acte ? Les mauvaises langues diront qu’il «cherche le buzz». D’autres verront un forcing pour faire partie de la nouvelle équipe dirigeante, peu importe le poste. On ne peut que souhaiter bonne chance au confrère qui a osé.
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