Samba Sy est le nouveau coordonnateur du Front pour la défense de la démocratie et de la République (Fdr). Le Secrétaire général du Pit a un mandat de 4 mois. Il va remplacer Khalifa Sall de Taxawu Senegaal le 1er juillet prochain. En plus de cette annonce, le Fdr critique la gestion du pays par le régime actuel.Par Malick GAYE – 

Samba Sy, Secrétaire général du Pit, comme nouveau coordonnateur du Front pour la défense de la démocratie et de la République (Fdr) à partir du 1er juillet 2025 pour une durée de 4 mois. C’est ce que la Conférence des leaders a décidé lors de sa rencontre du 25 juin passé. La Conférence des leaders du Front a, par ailleurs, souligné que «le Sénégal est aujourd’hui en proie à une crise multidimensionnelle sans précédent : politique, financière, économique et sociale». Fort de ce constat, le Fdr a exprimé «sa profonde préoccupation face à la dérive autoritaire que connaît actuellement le Sénégal». Dans un communiqué, le Fdr se dit «inquiet» de «l’instrumentalisation flagrante de la Justice qui, au lieu d’arbitrer les conflits entre citoyens, s’aplatit au détriment des principes fondamentaux de l’Etat de Droit». Détaillant sa pensée, le Fdr souligne que «la Justice sénégalaise est détournée de sa noble mission d’impartialité pour servir d’instrument de règlement de comptes politiques. A travers des procédures sélectives et expéditives, ainsi que des décisions judiciaires controversées, des opposants et des chroniqueurs et hommes de médias considérés à tort comme tels sont poursuivis, arrêtés ou empêchés d’exercer leurs droits civiques ou leur métier. Cette tendance grave fragilise la confiance des citoyens dans les institutions républicaines et menace l’équilibre démocratique du pays». Pour Samba Sy et les siens, les libertés publiques sont bâillonnées. «Si les manifestations pacifiques ne sont pas interdites, elles sont réprimées ; les organes de presse étouffent sous la pression fiscale et le harcèlement, et les chroniqueurs et activistes harcelés ou emprisonnés. La citoyenneté est étouffée par la peur et la répression», a affirmé le Fdr.
Parlant de la situation économique, le Fdr a évoqué «une dette publique insoutenable dans un contexte de désaccord profond avec le Fonds monétaire international, un déficit budgétaire historique malgré une pression fiscale sans précédent sur l’entreprise, une inflation galopante, un chômage massif des jeunes, et une précarité sociale grandissante. Au même moment, les investissements publics se rétrécissent comme peau de chagrin, pendant que les dépenses de prestige pour les hautes autorités et de fonctionnement pour une administration devenue pléthorique du fait de recrutements clientélistes et politiciens» augmentent. Ainsi, pour arrêter cette «hémorragie», le Fdr appelle à un «sursaut national et à une mobilisation citoyenne pour défendre la démocratie, restaurer l’indépendance de la Justice et exiger une prise en compte des souffrances des masses par une gouvernance responsable orientée vers l’atténuation des déséquilibres sociaux». «Le Sénégal mérite mieux qu’un retour en arrière démocratique. Le Peuple mérite une Justice libre, un Etat responsable et une gouvernance au service de l’intérêt général», a conclu le Fdr, appelant à l’union sacrée pour «faire barrage à cette mal gouvernance du régime Diomaye-Sonko».
 mgaye@lequotidien.sn