Nommé à la tête du Syli National en 2021, Kaba Diawara a su s’imposer au fil des années. Malgré des débuts compliqués, il a marqué les esprits en menant la Guinée jusqu’aux quarts de finale de la Can 2023, une performance saluée par les dirigeants de la Féguifoot. Mais l’aventure s’est arrêtée brutalement sur une élimination en phase de groupes des Jo 2024. Un échec qui a précipité son départ.

Cependant, ce limogeage a laissé place à un conflit plus profond. Kaba Diawara, qui s’était récemment confié sur les problèmes de primes récurrents en sélection, l’affirme : il n’a pas perçu l’intégralité de ses salaires durant son mandat.

Bien qu’il ait tenté d’arranger la situation avec les dirigeants de la Féguifoot, les négociations n’ont abouti à aucun accord. Face à cette impasse, l’ancien international guinéen a décidé de saisir la Fifa, estimant que ses droits n’ont pas été respectés, révèle le journaliste David Tchopnn Bangoura. Ses avocats réclament non seulement le paiement de plusieurs mois de salaire, mais dénoncent également une rupture abusive de contrat. Il est aussi question du non-remboursement de billets d’avion de sa famille.

L’un des points sensibles du dossier concerne l’accord qui liait Kaba Diawara à la sélection U23. Selon ses avocats, ce contrat n’avait pas été formalisé par écrit et reposait uniquement sur un engagement verbal. Une situation qui complique les démarches, mais qui pourrait peser en faveur du technicien si la Fifa reconnaît l’irrégularité de son éviction. D’après les premières évaluations, la Féguifoot devrait verser à Kaba Diawara plus d’un milliard de francs guinéens, soit l’équivalent d’environ 104 000 d’euros (près de 70 millions Cfa). Une somme conséquente qui, si elle devait être réglée, mettrait encore plus en difficulté une Fédération déjà fragilisée par des tensions internes.

Pour l’heure, la Féguifoot n’a pas officiellement réagi à cette affaire. Reste à savoir si la Fifa va donner raison à Kaba Diawara et forcera l’instance guinéenne à régulariser sa situation. Une chose est sûre : ce bras de fer ne fait que commencer.
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