
Au lendemain de la journée-test concernant les nouvelles mesures prises par les autorités, le Cng de lutte peut se frotter les mains pour avoir réglé d’emblée la problématique des sanctions financières. Tous les lutteurs en compétition, le vendredi 4 avril, ayant reçu en intégralité leur reliquat. Côté sécurité aussi, les Forces de l’ordre ont assuré.Par Amadou MBODJI –
Après le feu vert donné par les autorités pour la reprise des combats de lutte, le gala du 4 avril, organisé par «Gaston Productions», servait de journée-test, avec l’affiche Lac 2-Ada Fass.
Au sortir de ce «gala de l’indépendance», les avis étaient partagés. Si certains se sont félicités des nouvelles mesures, d’autres ont senti un goût d’inachevé, insistant sur le fait que les combats ont fin trop tôt (avant 18h 30).
Dans son rôle de régulateur et sa volonté «d’écouter tout le monde», le Cng de lutte a aussitôt organisé, 72 heures après (lundi dernier), une réunion d’évaluation de cette journée-test, en y conviant tous les acteurs et les représentants des Forces de l’ordre. Occasion de voir les aspects à corriger ou à améliorer.
Mais à l’arrivée, et en dépit de quelques complaintes liées surtout à l’heure de la fin des combats jugée trop tôt, le président Malick Ngom a tenu à rappeler une chose importante : «Il n’est pas question de revenir sur les décisions de l’Etat.»
Aujourd’hui, les faits leur donnent raison. En effet, en plus de l’absence d’agressions d’après-combat notée suite à la victoire de Lac 2 (seule mauvaise nouvelle, le décès par accident de deux fans), l’instance dirigeante a de quoi se réjouir concernant les sanctions financières qui, souvent, ont pollué l’ambiance au lendemain des «grands combats». Les lutteurs-Vip, principales victimes, ne rataient pas l’occasion de tirer sur le Cng, accusé de «grignoter» sur leur reliquat.
Mais apparemment, ce «contentieux» est parti pour être vidé définitivement, si on en juge les propos du chargé de communication du Cng, Lamine Sow. Ce dernier, à l’occasion du gala du 4 avril 2025, de révéler : «Pour la première fois, aucun lutteur n’a été sanctionné financièrement. Tous ceux qui ont combattu ce jour-là ont reçu l’intégralité de leur reliquat», révèle-t-il dans les colonnes de «Soleilonline» visité par Senego.
L’application stricte des nouvelles mesures pour garantir le respect des horaires est passée par là. Au grand bonheur des amateurs qui sont rentrés très tôt chez eux, quittant l’Arène nationale en plein jour (avant 18h 30).
Les félicitations de Boun Daouda Diop
C’est donc une nouvelle ère qui s’ouvre pour la lutte avec frappe qui devrait s’éloigner de toute forme de violence et d’indiscipline.
Justement, dans cette optique, le président Malick Ngom et son équipe ont reçu une lettre de félicitations de Souleymane Boun Daouda Diop. Dans cette correspondance dont nous avons eu copie, l’ancien Directeur de la haute compétition (Dhc) écrit : «Je vous adresse la présente pour exprimer tout mon soutien à la mesure récemment instaurée par l’Etat du Sénégal en vue de mieux encadrer les combats de lutte avec frappe, et particulièrement la règle qui impose que l’affiche vedette soit sifflée au plus tard à 18 heures 30 minutes.» Avant de poursuivre : «Je tiens à saluer cette initiative que je considère comme une décision à la fois sage et courageuse. En effet, la mise en œuvre de cette mesure a déjà produit des résultats encourageants en matière de sécurité, avec une diminution notable des violences et des agressions post-combat. Cette réforme répond à un besoin urgent de protéger non seulement les populations, mais aussi les acteurs de notre sport national, tout en garantissant un cadre de compétition respectueux des normes sportives et sécuritaires.»
ambodji@lequotidien.sn