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Après les graves insuffisances sur la gestion des finances du pays confirmées par la Cour des comptes, le gouvernement a annoncé, hier lors d’une conférence de presse, une série de mesures correctives envisagées pour sortir de cette situation. Le ministre des Finances et du budget, Cheikh Diba, parle ainsi, de la mise en œuvre de «réformes structurelles ambitieuses pour garantir la soutenabilité budgétaire et la prospérité de notre Nation». A son avis, «le déficit budgétaire moyen et annuel de 11,1%, enregistré sur la période 2019-2023, et le niveau d’endettement atteignant 99,67% du Pib en décembre 2023 illustrent la gravité des déséquilibres financiers accumulés ces dernières années». Face à ces défis majeurs, assure-t-il, le gouvernement n’a «qu’une seule voie, agir vite, avec responsabilité et méthode. Le gouvernement a déjà engagé une réforme en profondeur de la gestion budgétaire et de la dette publique avec un objectif très clair : assurer la viabilité des Finances publiques, tout en préservant notre souveraineté économique». Dans le même sillage, il informe que «ces réformes s’articulent autour de 3 axes majeurs». Le premier concerne «le renforcement du contrôle budgétaire et de la gestion des investissements publics», le deuxième, «la modernisation et la digitalisation de la gestion des Finances publiques» et le troisième, «les réformes structurelles visant à une réorganisation des services impliqués dans la gestion de la dette». Il précise que «ces réformes structurelles seront traduites et mises en œuvre de manière séquencée». Pour lui, «il faudra améliorer la qualité comptable et de l’information financière à travers la mise en place d’un système d’information intégrée de gestion des Finances publiques garantissant un meilleur contrôle des dépenses et des financements». Cette modernisation, renseigne-t-il, «permettra d’améliorer la qualité et la fiabilité des données financières, de faciliter leur accessibilité et d’assurer la sincérité des comptes publics».
Pour ce qui est du deuxième axe portant «sur la réforme de la gestion de la dette publique», il déclare qu’il «s’opérera à travers le retour à l’orthodoxie en matière de gestion de la dette par une centralisation des fonctions de négociation, utilisation et de gestion de la dette publique. Cette centralisation permettra de surmonter les difficultés liées à la dispersion des compétences de l’administration de la dette publique. Cette réforme devra garantir une meilleure coordination de l’information financière et une gestion plus efficiente des ressources publiques…».
Par D. KANE – dkane@lequotidien.sn