
Que dire ? Il est au bout de sa stratégie annoncée la veille de son audition, montrant qu’il a de la suite dans les idées. Face au Commissaire de la Division des investigations criminelles (Dic), saisi par le procureur de la République le 6 juin à la suite de ses commentaires sur une photo réunissant le chef de l’Etat, le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale, l’homme politique, qui ne cache pas son opposition au projet «fascisant» de Pastef, n’a pas répondu aux questions. Il a juste partagé son parcours académique, professionnel et politique avec les enquêteurs de la Dic. Puis, il s’est emmuré dans le silence, comme il l’avait promis avant son audition, en dépit de la vidéo d’1m6s de ses commentaires sur la photo en question qui lui a été présentée par le Commissaire de la Dic. Il enchaîne une dizaine de questions. Sa réponse reste inlassablement la même : «Je ne réponds pas.»
Au bout de son audition, il fait un commentaire, qui montre sa détermination : «Dites au procureur de la République que s’il a envie de me mettre en prison, il n’a qu’à me placer sous mandat de dépôt, et pourquoi pas saisir un juge d’instruction ? C’est tout ce que j’ai à déclarer.» Last but not least, Moustapha Diakhaté a refusé de signer le Procès-verbal d’audition. Finalement, il a été placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République et sera jugé mercredi prochain.
Par B. SAKHO – bsakho@lequotidien.sn