
Avec le Dialogue politique, les liens humains au sein des partis apparaissent au grand jour. Disparu des radars depuis la défaite aux Législatives à Podor, gagnées par la Nouvelle Responsabilité, Abdoulaye Daouda Diallo fait sa réapparition à Diamniadio ce matin, en tant que participant au dialogue initié par le chef de l’Etat. En violation du boycott lancé par son parti. A moins qu’il ait acté en privé sa démission de l’Alliance pour la République ? Mais, il a reçu son carton d’invitation eu égard à son statut d’ancien président d’une institution dissoute par le régime Diomaye-Sonko dès le lendemain des Législatives de novembre dernier, remportées haut la main par Pastef. C’est le refus de dissoudre le Cese dont il était le président et le Hcct, par Bby, qui a précipité la dissolution de l’Assemblée nationale.
Cette opposition à cette volonté présidentielle de faire disparaitre deux institutions «budgétivores» avait valu à l’ancienne majorité parlementaire une volée de bois vert. Mais ADD, passablement agacé par le choix de Amadou Ba comme candidat de Benno à la Présidentielle de 2024, était resté loin de la polémique, avait gardé son silence habituel même quand il était au cœur du pouvoir.
Au sein de l’Apr, on est à la fois stupéfait et non surpris par la participation de l’ancien ministre de l’Intérieur à ce dialogue. Tout le monde avait constaté qu’il avait pris ses distances avec l’ancien parti présidentiel dont la gestion provisoire est assurée par Sidiki Kaba, avec le service média assuré par Pape Malick Ndour, Abdou Mbow, Oumar Youm, Seydou Guèye. Alors que des caciques emportés par la machine judiciaire comme Farba Ngom, Mansour Faye, écroués à Rebeuss. En allant ce matin à Diamniadio, sous couvert d’une invitation en tant qu’ancien président du Cese, ADD balaie les doutes sur sa rupture avec l’Apr.
Par B. SAKHO – bsakho@lequotidien.sn