Son nom a été traîné dans la boue pendant des années et sa réputation ternie par une lourde accusation de 29 milliards sur la gestion des fonds du Prodac, le programme national des domaines agricoles. Mame Mbaye Niang voit aujourd’hui son blason redoré par la Cour des comptes. Un revirement de situation qui intervient dans un contexte assez particulier où son accusateur d’antan, dans l’opposition, est devenu le Premier ministre de l’État du Sénégal. C’est donc une nouvelle démentie sur ce dossier de l’actuel chef du gouvernement. Mame Mbaye Niang, cette affaire ébruitée par l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko, le détournement par Mame Mbaye Niang de 29 milliards, a fait couler beaucoup de salives, alimenté les Unes des journaux et privé même le leader de Pastef de sa candidature à la présidentielle de 2024. De lourdes accusations finalement non fondées auront affecté la vie politique et sociale du Sénégal.
Les conséquences juridiques du blanchiment de Mame Mbaye Niang
Pour tous les dégâts collatéraux que ce dossier aura causés, ce dossier d’accusation sur fond de 29 milliards devrait-il être rangé dans les tiroirs à jamais ? À cette question, le chercheur en droit Pr. Souleymane de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis répond par l’affirmative. Selon lui, ce serait courir d’autres risques que de vouloir ouvrir un nouveau front juridique. « Le dossier n’a plus d’intérêt public, puisque la Cour des comptes, qui était citée comme l’auteur d’un rapport épinglant Mame Mbaye Niang, vient de le blanchir. Donc, sur le plan juridique, personne ne peut rien intenter actuellement contre lui. Et d’ailleurs, il faut se rappeler que Mame Mbaye Niang a gagné son procès pour diffamation contre Ousmane Sonko qui n’était pas en mesure de produire des preuves de ses allégations. Sur ce, je ne pense pas qu’aucun autre citoyen ne puisse prendre le risque de l’attaquer devant la justice. Mame Mbaye Niang est maintenant doublement blanchi, d’abord par la justice, dans le dossier l’opposant à Ousmane Sonko, et ensuite par la Cour des comptes », renseigne le spécialiste en droit.

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