
Le procès pour « diffamation, injures et faux » opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko, leader de Pastef, s’est achevé avec un verdict prononcé immédiatement après les plaidoyers des avocats de la partie civile et les réquisitions du procureur. Le juge a décidé de ne pas suivre les réquisitions du procureur, condamnant Ousmane Sonko à une peine de deux mois avec sursis et à verser des dommages et intérêts de 200 millions FCFA.
Conséquences sur l’avenir politique d’Ousmane Sonko
Selon l’avocat Maître Ngagne Demba Touré, cette condamnation ne menace pas l’avenir politique d’Ousmane Sonko, qui reste éligible. Avec cette condamnation de deux mois avec sursis, Ousmane Sonko ne perd pas ses droits civiques, ce qui lui permettra de se présenter aux élections présidentielles de 2024.
Inquiétudes de la société civile et de l’opposition
Avant le verdict, de nombreux membres de la société civile et militants de partis politiques de l’opposition craignaient que ce procès soit orchestré par l’État pour empêcher le leader de Pastef de se présenter aux élections présidentielles de 2024.
Absence d’Ousmane Sonko et retrait de ses avocats
Les avocats d’Ousmane Sonko ont choisi de ne pas assister au procès après le refus du juge d’accorder une suspension de l’audience pour se concerter, en raison du retrait tardif de deux de leurs confrères. Les avocats ont également souhaité présenter un certificat médical pour justifier l’absence de leur client, Ousmane Sonko, lors du procès, mais cette requête a été rejetée par le magistrat en charge de l’affaire.
Retrait des avocats français Me Juan Branco et Me Ousseynou Fall
Les deux avocats en question, l’avocat français Me Juan Branco et Me Ousseynou Fall, ont connu des situations différentes. Me Branco a été refoulé dès son arrivée à l’aéroport Blaise Diagne de Diamniadio le mercredi 29 mars, tandis que Me Fall a été suspendu tardivement par l’Ordre des avocats suite à une altercation lors du procès le 16 mars.