Le procureur de la République a déclaré hier que l’arrestation de Ousmane Sonko n’avait rien à voir avec sa condamnation en Chambre Criminelle. Ce qui laisserait intacte la condamnation à deux ans ferme du leader de Pastef. Faux précise le Professeur Ndiack Fall, spécialiste en Droit pénal.

Le faux du Procureur

« Malgré les propos du procureur qui estime qu’il a été arrêté pour autre chose, cela importe peu. Certes il n’y a pas de liens entre l’affaire Adji Sarr et l’appel à l’insurrection. Ceci étant, dès que Monsieur Sonko est arrêté, il y a ce qu’on appelle  la purge de la contumace. Contrairement à ce que le procureur a affirmé, puisqu’il a dit  ‘‘la condamnation par contumace est devenue définitive, nous avons tendu la perche à monsieur sonko il ne l’a pas saisie’’. Dire que la condamnation est définitive c’est quelque chose d’inexact. Cette vision des choses est inexacte« , a fait savoir Ndiack Fall, dans l’émission Objection, sur Sud Fm.

Le contumax est précaire

Le Pr spécialiste en Droit pénal ajoute « une  condamnation par contumace est précaire.  Autrement dit, on peut y revenir tan que le délai de prescription de la peine n’a pas expiré et ici. depuis le jour de la condamnation jusqu’à 5 ans, il est possible de revenir sur cette décision qui a un caractère précaire. Il y a deux manières de faire sauter cette décision, c’est-à-dire de l’anéantir : le fait que la personne condamnée par contumace fasse l’objet d’une arrestation  ou se présente d’elle-même devant la juridiction qui l’avait condamné. Cela entraine automatiquement la purge de la contumace. Autrement dit, la condamnation à deux ans ferme de Ousmane Sonko tombe à l’eau et Monsieur Sonko doit être rejugé pour ce fameux délit de corruption à la jeunesse. »